Au Canada, alors qu’on prépare la phase 1 de l’interdiction du plastique à usage unique, beaucoup de confusion se manifeste quant à savoir quels produits sont «compostables» et lesquels ne le sont pas. Les bioplastiques ont fait l’objet de la plupart des mésententes. Ces bioplastiques sont actuellement fabriqués à partir d'un produit compostable d'origine végétale appelé PLA (acide polylactique).
Voici quelques-uns des thèmes principaux qui ont dernièrement fait surface:
“Les produits PLA sont-ils vraiment compostables?”
Même si bon nombre de ces produits sont certifiés compostables par une tierce partie, les gens semblent encore méfiants. Nous avons tous été confrontés à beaucoup de greenwashing au fil des ans, donc un scepticisme sain est plus important que jamais. Mais lorsque les gens commencent à douter qu’un produit compostable certifié soit réellement compostable, nous devons nous demander: «Que se passe-t-il ici?»
La confusion semble être due à des messages plutôt flous des municipalités quant à ce qui est accepté dans leur collecte des déchets organiques. Les consommateurs ont pris conscience de cela - et ont entendu des rapports faisant état de matières plastiques compostables qui se retrouvent dans les dépotoirs. Ils en ont conclu qu'il doit y avoir un problème avec le PLA, et que cela signifie que le matériau n'est en fait pas compostable. Ce n'est cependant pas du tout le cas.
Pour comprendre ce qui se passe, il est essentiel d’en savoir plus sur les lieux de traitement des déchets organiques une fois collectés. C'est une tâche délicate, car la réponse diffère pour chaque ville - et parfois même dans la même ville!
Voici une règle simple: si votre ville envoie des déchets organiques directement à une installation de compostage, il est probable que le PLA soit accepté dans la collecte des déchets organiques de votre communauté. Si les déchets vont d'abord à une installation de digestion anaérobique, il y a de fortes chances que votre ville interdise le PLA dans sa collecte, ou qu’elle ne mentionne pas du tout le PLA dans ses communications.
D'une manière ou d'une autre: oui, le PLA est vraiment compostable. Il a été conçu pour être composté. Et une fois que c’est fait, il fonctionne comme prévu. Les choses se compliquent cependant s'il y a des arrêts supplémentaires sur le chemin du site de compostage.
“Comment est-ce que le compostage municipal fonctionne?”
Tous les déchets organiques qui sont détournés du dépotoir doivent être envoyés vers un site de traitement, où les designs et les techniques utilisées peuvent varier.
De nombreuses municipalités ont opté pour le compostage. Il s’agit d’un modèle de gestion des ressources assez simple: les déchets organiques collectés auprès des entreprises et des résidences sont directement cyclés dans la production de compost, et à la fin du processus, celui-ci est vendu pour la restauration et l’entretien des sols agricoles.
Tout au long du processus de compostage, la température, l'humidité et les microbes travaillent ensemble pour décomposer le PLA en carbone, en hydrogène et plusieurs autres sous-produits non toxiques.
C'est ainsi que les produits fabriqués à partir de PLA peuvent être testés et certifiés compostables.
“Si le PLA est compostable, pourquoi certaines municipalités le refusent dans leur programme de collecte?”
Certaines grandes municipalités ont choisi - avant de composter les déchets organiques - d'inclure une étape dans laquelle des systèmes de digestion anaérobique sont utilisés pour forcer la production de méthane à partir des matières organiques. Le méthane produit est ensuite capturé, traité et vendu comme un type de gaz naturel renouvelable.
Lorsque la digestion anaérobique - également connue sous le nom de «DA» et de «biométhanisation» - a été introduite pour la première fois comme stratégie de traitement dans certaines municipalités, il a été suggéré que le compostage ne serait plus nécessaire. Il avait alors été proposé que le dérivé du traitement anti-DA (connu sous le nom de «digestat») puisse être appliqué directement aux champs agricoles une fois le méthane extrait. Cependant, des études ont rapidement montré qu'une telle pratique n'entraînerait pas de résultats environnementaux positifs. Les installations de compost ont donc été ajoutées aux stratégies de traitement en tant qu'étape secondaire.
À cet effet, les installations de compostage ont été désignées pour recevoir le digestat des installations anaérobiques, après l'extraction du méthane et pour rendre le matériau sûr pour un usage agricole - toujours en utilisant des techniques de compost assez traditionnelles.
S'il arrivait qu’il y ait encore des produits PLA contenus dans le digestat AD à son arrivée à l'installation de compostage, le processus de compostage pour ces matières organiques serait toujours en mesure de décomposer le PLA en carbone, hydrogène et autres sous-produits non toxiques. Dans un tel scénario, le PLA aurait été composté et répondrait toujours aux exigences pour être certifié compostable.
Cependant, puisque l'équipement AD n'est pas conçu pour manipuler des articles qui «se comportent comme du plastique», le PLA est considéré comme un «contaminant» dans le processus de biométhanisation. Certaines municipalités doivent donc interdire les bioplastiques dans leur programme de collecte des déchets organiques.
“C’est quoi la solution?”
Malgré ses lacunes (que nous adresserons prochainement), les produits PLA continuent d’occuper un rôle central dans le développement des bioplastiques, qui permettront à la fois une récupération accrue des déchets alimentaires et un usage diminué des plastiques pétroliers. En même temps, la capture du gaz méthane présente un argument convaincant pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles.
Si ces deux processus étaient pris en compte, les deux contribueraient aux meilleures pratiques de consommation durable. Y a-t-il un ajustement rentable qui pourrait être apporté aux stratégies de traitement municipales afin que ces deux technologies continuent d’évoluer de manière optimale dans notre quête pour atteindre les objectifs climatiques?
Nous sommes certains de le découvrir bientôt, car l'expertise et le discours international continuent de se développer et de converger vers les meilleures pratiques à cet égard.
“Comment est-ce que je composte des produits PLA là où je vis?”
Compostable.ca a été développé en tant que projet de Compost Montréal, une organisation de gestion des déchets organiques adhérant aux principes de meilleures pratiques et qui continue de collecter et de composter le PLA chaque jour. En plus de Compost Montréal, il existe plusieurs autres entreprises de collecte au Canada qui acceptent les produits PLA pour le compostage.
Dans les mois à venir, nous fournirons davantage d'informations sur la collecte et les options de compostage pour le PLA à travers le pays. Nous vous invitons à nous faire signe si vous souhaitez en savoir plus sur ce que fait votre communauté afin de traiter ses matières organiques une fois collectées.
Et bien sûr, si vous connaissez des entreprises indépendantes qui collectent le PLA que vous aimeriez faire connaître aux gens, nous voulons vous entendre!

In the lead-up to phase 1 of Canada’s single-use plastic ban later this year, a lot of confusion has surfaced about which things are ‘compostable’, and which things are not.
Most of the confusion has to do with bioplastics, which are (in their current formulation) made from a plant-sourced compostable product known as Polylactic Acid, or PLA (acide polylactique).
Here are some of the questions we’ve encountered recently:
‘Are PLA Products Really Compostable?’
Even though many PLA products have been third-party certified as compostable, some folks still seem unsure. Having faced a lot of greenwashing over the years, a healthy skepticism is more important than ever! But when people begin to doubt that a certified compostable product is truly compostable, we have to ask: ‘Just what’s going on here?’
The confusion seems to stem from unclear messaging from municipalities as to what is accepted in their organic waste collection program. In addition to this, consumers have heard reports of compostable plastics winding up in landfill, and have in some cases concluded that PLA is not compostable. This, of course, is not the case at all.
To understand what’s going on it’s essential to know more about where organic waste bins go for treatment once they are collected. This can be a tricky task, as the answer seems to differ everywhere -- and can in fact even differ from zone to zone inside of the same city!
Here’s an easy rule of thumb: If your city sends organic waste straight to a composting facility, chances are that PLA is accepted in your community’s organic waste collection. If the organic waste goes to an Anaerobic facility first for a process known as Biomethanization, chances are that either your city states that PLA is not accepted, or they neglect to mention PLA in their messaging at all.
One way or the other: Yes, PLA really is compostable. It was made to be composted, and when composted, breaks down into carbon, hydrogen, and several other non-toxic byproducts. Some PLA products (like our compostable mailers) are now even certified for home composting in Europe, while most require the heat of a commercial or ‘industrial’ compost pile to break down.
It gets tricky though, if the organic waste collected in municipal programs make other stops along the way - before it arrives at the compost site.
‘How does municipal composting work?’
Organic waste that is diverted from landfill must be sent for processing, and the design and technique used in their facilities can vary.
Many municipalities have opted directly for composting, a model of resource management that is pretty straightforward: The organic waste collected from businesses and residences is turned into compost, which is used to restore and maintain agricultural soils.
Throughout the composting process, the combination of temperature, humidity, and microbes work together to break PLA down into carbon, hydrogen, and several other non-toxic byproducts.
This is the process that allows PLA to be tested and certified as compostable.
If PLA is compostable, why do some cities say they don’t accept it in their collection?
Some larger municipalities have chosen to include a stage in their process in which Anaerobic Digestion systems are used to force the production of methane from the organics prior to composting. The methane produced is captured, treated, sold as a type of renewable natural gas - a treatment strategy known as ‘Biomethanization’.
When Biomethanization was first introduced as a treatment strategy, there were suggestions that composting may no longer be necessary. It was proposed at that time that the organic material that remained at the end of the methane extraction - known as ‘digestate’ - could be applied directly to agricultural fields as a benign by-product.
Studies quickly showed that such a practice would not lead to positive environmental outcomes, so compost facilities were drawn back into organic waste treatment strategies as a secondary stage that would treat the digestate.
In certain municipalities, therefore, organic waste first goes to a Biomethanization facility, after which the resulting digestate is sent - post methane-extraction - to a compost facility, where the material is then made safe for use in agriculture.
If ever there were still to be a PLA product contained in the digestate upon its arrival to the compost site, the process of composting this organic material would still break the PLA down into carbon, hydrogen, and other non-toxic by-products. In such a scenario, the PLA would have been composted, and would still meet the requirements of being certified compostable.
However, because AD facilities use equipment that is not generally designed to handle items that ‘behave like plastic’, PLA is considered a contaminant in the Biomethanization process. This has led municipalities that use this process to prohibit PLA in their organic waste collection programs.
What’s the solution?
In spite of its shortcomings -- (which we’ll get to soon) -- PLA products continue to occupy a pivotal role in the development of bioplastics, which will both allow the capture of greater amounts of food waste, and also reduce the use of petroleum plastics.
At the same time, capturing methane gas from organic waste presents a compelling case for reducing fossil fuel use to generate electricity. Is there a cost-effective adjustment that could be made to municipal treatment strategies so that both technologies may continue their development and contribute to the quest for sustainable consumption and best practices?
We are certain to soon find out, as international expertise and discourse continues to build in these areas.
How do I compost PLA products where I live?
Compostable.ca was developed as a project of Compost Montreal, a best-practices organic waste collection company that continues to collect and compost PLA every day. In addition to Compost Montreal, there are many other collection companies across the country that accept PLA products for composting.
In the coming months we will provide more information about collection and composting options for PLA across the country. We invite you to get in touch with us if you’d like to know more about what your community does to treat its organics once they’re collected.
And if you know of other collection companies that collect PLA for composting that you’d like everyone to know about, we’d love to hear from you!